Régimes et compléments alimentaires

Des adaptations de l'alimentation sous forme de régimes ou d'apports ou de suppression de certains compléments alimentaires ne sont pas encore recommandées à ce jour dans les recommandations (inter)nationales pour le traitement du TDA/H, faute de preuves scientifiques suffisantes d'une efficacité (cliniquement perceptible) supérieure à celle d'un effet placebo. 

Plusieurs types de régimes alimentaires ont déjà été testés dans le TDA/H : éviction de certains aliments, éviction des colorants alimentaires et de conservateurs, supplémentation en acides gras, utilisation de compléments alimentaires.

On manque toujours d'études de haut niveau qualitatif et solidement étayées sur le plan méthodologique en matière de mesures diététiques. C'est pourquoi seuls des avis provisoires peuvent être formulés.

Pour d’autres avis en matière d’alimentation, les preuves scientifiques sont insuffisantes, voire absentes :

  • Régime d’élimination/« few food ».3,4,6 Certains guides affirment que ce régime présente des avantages à court terme, mais qu’il n’existe pas de preuves d’une efficacité à long terme2,5.
  • L'élimination de colorants alimentaires et de conservateurs n'est pas recommandée2,3,4,5,6.
  • L'apport d'acides gras libres à longue chaîne n'est pas recommandé2,3,4,5,6.

Par conséquent, seuls des conseils à caractère informatif peuvent être formulés ici.

CONSEILS ALIMENTAIRES GÉNÉRAUX

Manger plus d'acides gras polyinsaturés est donné comme un conseil général de promotion de la santé, par exemple pour prévenir les maladies cardiovasculaires. Dans son rapport sur les acides gras oméga-3, le Conseil supérieur de la santé conclut qu'une augmentation des acides gras polyinsaturés, les acides gras insaturés oméga-3, doivent être recommandés. Parallèlement, les apports en acides gras polyinsaturés oméga-6 (acide linoléique, acide gamma-linolénique, acide dihomo-gamma-linolénique et acide arachidonique) doivent être réduits pour diminuer le rapport oméga-6/oméga-3. Le Conseil Supérieur de la Santé recommande désormais un ratio de 5 (1 unité d'oméga-3 pour 5 unités d'oméga-6). Cela devrait se faire par le remplacement partiel des acides gras oméga-6 par des acides gras oméga-3, grâce au remplacement des huiles riches en acides gras oméga-6 par des huiles riches en acides gras oméga-3 (colza, soja) et grâce à l’augmentation de l'apport en acides gras oméga-3 à longue chaîne (EPA+DHA).

Où peut-on trouver des acides gras oméga-3 dans l'alimentation ? 

L'ALA est naturellement présent dans les légumes à feuilles vertes tels que les épinards, le pourpier, le cresson, les légumineuses. D'autres sources sont les noix, les graines de lin, les huiles de soja et de noix, et les huiles qui en sont dérivées (colza, soja, huile de noix...), la margarine, etc. Les meilleures sources des longues chaînes d'acides gras EPA et DHA sont les crustacés et les coquillages, et les poissons gras, comme les sardines, le thon frais, le maquereau, le saumon, le grondin, la truite, l'anguille et les anchois.

Plus d'infos sur les régimes et compléments alimentaires ici