Traitement des effets secondaires
Effets indésirables cardiovasculaires
- tension artérielle > 95e percentile ?
- mesures répétées du pouls > 120/min ?
Orientation vers un cardiologue pour enfant.
Suicidalité
- Diminuez la dose
- En cas de suicidalité sévère, d'apparition soudaine de symptômes et/ou s'il n'y a aucun antécédent de caractéristiques dépressives, arrêtez la médication
- Demandez une réévaluation psychiatrique
- Instaurez un traitement complémentaire
Perte d'appétit
- donnez le médicament après le repas
- donnez des snacks riches en calories
- faites encore manger votre enfant avant le coucher
- changez de type de médicament
- interrompez le traitement pendant le week-end et/ou les vacances si c'est faisable pour l'enfant et pour la famille
Retard de croissance
- le médecin généraliste doit suivre la taille et le poids tous les trois mois
- prenez des mesures, p. ex. en cas de perte d'appétit
- référez l'enfant chez le pédiatre si l’écart standard reste supérieur à 1,5 en dessous de la taille moyenne du père et de la mère
- référez l'enfant chez le pédiatre si la taille est inférieure au 3e percentile et si pendant 1 an la moyenne du rythme de croissance est inférieure à un écart standard de 1
- référez l'enfant chez le pédiatre si pendant 1 an le rythme de croissance montre un écart standard inférieur à 2 pendant 2 ans, un écart standard inférieur à 1,5 par rapport à la moyenne.
Troubles du sommeil
- demandez aux parents et à l'enfant de tenir un journal du sommeil
- attendez 1 à 2 mois : les problèmes de sommeil diminuent souvent après un certain temps
- vérifiez l'hygiène du sommeil et donnez des conseils à ce sujet
- adaptez le schéma posologique : diminuez ou arrêtez la dose de l'après-midi, remplacez la médication à longue durée d'action par une médication à durée d'action moyenne ou à courte durée d'action
- adaptez le schéma posologique : si l'enfant ne prend pas de dose l’après-midi, donnez-lui une dose supplémentaire dans l'après-midi ou en début de soirée; et si les problèmes d'endormissement sont la conséquence d'un effet de rebond ou du retour des symptômes de TDA/H à la fin de l'effet de la médication
- donnez de l'atomoxétine ou de la guanfacine pour remplacer le stimulant
- réévaluez le type de trouble du sommeil concerné : y a-t-il des signes de Syndrome de jambes sans repos ou d'apnée du sommeil ?
- essayez un traitement de mélatonine
Tics
- suivez la fréquence, la sévérité, la localisation des tics pendant trois mois pour déterminer si l'augmentation des tics est réellement due à la médication : les tics se caractérisent en effet par un schéma croissant et décroissant spontané et leur déplacement
- faites un bilan des avantages et des inconvénients de la médication par rapport aux conséquences négatives liées à l'augmentation des tics : la médication ne doit pas être adaptée si l'augmentation des tics est peu dérangeante et que le TDA/H est bien sous contrôle
- si l'augmentation est dérangeante, passez à l'atomoxétine ou à la guanfacine
- tics dérangeants permanents : commencez à traiter les tics (psychoéducation de l'enfant/du jeune, des parents, de l'école; adaptation de l'environnement à la maison et à l'école; thérapie comportementale (ex: Habit Reversal Training; neuroleptiques en cas de tics sévères invalidants)
Abus
Utilisation inappropriée (p. ex. pour améliorer ses performances), médicaments donnés à d'autres (“diversion”).
- une anamnèse personnelle et familiale d'abus de substances est nécessaire avant de commencer le traitement.
- en cas de risque d'abus personnel ou familial, de mauvaise utilisation ou de détournement, l'utilisation du médicament contre le TDA/H doit être surveillée de près.
- en cas de risque élevé d'abus personnel ou familial, de mauvaise utilisation ou de détournement, on peut opter pour un médicament à longue durée d'action (qui ne peut pas être réduit en poudre pour le sniffer ou l'injecter, ce qui permet aux parents d'exercer un meilleur contrôle), l'atomoxétine ou la guanfacine.
- le jeune doit être informé que la combinaison de stimulants et de cocaïne implique des risques
- en cas d'abus de substances, il doit être traité en même temps que le TDA/H
Épilepsie
- chez un enfant ou un jeune qui souffre d'épilepsie connue, un médicament pour le TDA/H peut être donné mais la fréquence et la sévérité des crises d'épilepsie doivent êtes suivies de près. En cas d'augmentation de celles-ci, le médicament doit être arrêté.
- En cas de première crise d'épilepsie sous stimulants, le médicament doit être arrêté et un examen par un neuropédiatre est nécessaire.
Psychose
- en cas d'antécédents familiaux ou personnels de psychose, il faut surveiller de près si des caractéristiques psychotiques apparaissent pendant la prise du médicament pour le TDA/H.
- si des caractéristiques psychotiques apparaissent, le médicament doit être arrêté.
- si les caractéristiques psychotiques disparaissent, il est préconisé de ré-introduire la médication si cela est souhaité après discussion et consentement des parents.
- Si les caractéristiques psychotiques ne disparaissent pas, une réévaluation psychiatrique s'impose et la psychose doit être traitée